COP 24: Les négociations jouent les prolongations

COP24 :Lancement d’un programme de construction d’infrastructures écologiques en Pologne
COP24 :Lancement d’un programme de construction d’infrastructures écologiques en Pologne

Aucune décision finale n’a été adoptée au dernier jour des négociations hier soir à Katowice. Cette COP 24, comme d’autres par le passé, va sans aucun doute déborder.

Que comprendra la déclaration finale de la COP 24 ?

Ce sprint final arrive après deux semaines agitées, crispées par un contexte géopolitique défavorable à la cause climatique. Elles ont notamment été marquées par une controverse imprévue sur le rapport scientifique du Giec  (Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat) et par le retour des divisions entre pays du Nord et du Sud, point récurrent des négociations sur le climat. Les implications du « mode d’emploi » ne sont pas anecdotiques. En vertu de l’accord de Paris, les engagements des pays pour réduire les gaz à effet de serre sont volontaires. Mais leur suivi doit être multilatéral, avec des règles de transparence.

L’un des gros pavés est constitué des règles d’applications de l’accord de Paris. Ce fameux rulebook, qui fait plus de 100 pages à lui seul. C’est la mission principale de cette COP24.

Cette déclaration finale devra aussi préciser l’accueil qu’elle fait du dernier rapport du Giec sur les conséquences déjà alarmantes d’un réchauffement climatique à 1,5°C d’ici à 2100. Il est attendu aussi que ce texte final aborde la question de l’ambition climatique, en appelant les Etats à rehausser avant 2020 leurs engagements à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Désaccord sur le financement des politiques climatiques

À Katowice, cette discussion sur la manière dont les États devront rendre compte de leurs actions a notamment été l’affaire des États-Unis et de la Chine. Le premier poussant, avec d’autres pays riches, pour des règles de suivi strict, et le second pour la flexibilité accordée aux pays en développement. Mais comment traduire cette flexibilité ? « Il est remarquable que les Etats-Unis continuent à diluer les négociations d’un accord dont ils veulent sortir », a dénoncé Mohamed Adow, de l’ONG Christian Aid’s International.

La question des financements des politiques climatiques est l’autre préoccupation des pays en voie de développement, notamment la manière dont va s’organiser la montée des fonds promis par le Nord à partir de 2025. Washington tente de diluer la « différenciation » entre pays développés et en développement, un principe fondateur des négociations climat, explique un observateur vétéran de ces tractations. L’idée étant pour les Américains, pollueurs historiques, de ne plus baser les engagements des pays sur leurs émissions passées, mais sur leurs émissions actuelles. Autre point de fixation : la mention des « pertes et préjudices », un récent principe inscrit dans l’accord de Paris pour soutenir les pays en développement déjà confrontés aux impacts du réchauffement.

A propos AS Zineb 466 Articles
Journaliste du journal électronique LeVert.ma

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