MOBILISATION TOUS AZIMUTS DANS LES GRANDES CAPITALES OCCIDENTALES POUR RÉUSSIR LA COP22

Paris, Genève, Washington… les membres du comité de pilotage de la conférence de Marrakech sur le changement climatique sont sur tous les fronts. Leur but est de faire adhérer gouvernements, ONG et acteurs économiques à ce projet grandiose qu’est la COP 22 et partant à l’effort planétaire de la sauvegarde de la Terre.

À mesure que la Conférence de Marrakech sur le changement climatique approche, la mobilisation s’intensifie pour faire de ce rendez-vous crucial un succès et une occasion de mettre en œuvre les engagements de l’Accord de Paris. Dans les grandes capitales occidentales, les responsables marocains membres du comité de pilotage multiplient les rencontres de communication et de coordination pour mettre en avant l’importance de cette conférence, expliquer ses enjeux et sa portée et informer sur les préparatifs en cours. Paris, Genève, Washington… les membres du comité de pilotage sont sur tous les fronts. Leur but est de faire adhérer gouvernements, ONG et acteurs économiques à ce projet grandiose qu’est la COP 22 et partant à l’effort planétaire de la sauvegarde de la Terre.

À Washington, la ministre déléguée chargée de l’Environnement et envoyée spéciale pour la mobilisation de la COP 22, Hakima El Haïti annonçait, mercredi dernier, le 12 novembre Journée des océans, dans le cadre de la 22e Conférence des Nations unies sur le climat qui aura lieu à Marrakech du 7 au 18 novembre prochain. Intervenant lors d’une rencontre sur l’Accord de Paris organisée notamment par la National Georgraphic Society (NGS) et le gouvernement du Chili, en préambule de la troisième Conférence sur les océans du département d’État (15 et 16 septembre), Mme El Haïti, qui est également championne de haut niveau du Maroc pour le climat, a souligné que lors de cette journée (12 novembre), il s’agira de lancer une «stratégie globale» et un plan d’action pour la protection des océans. Elle a fait observer, dans ce contexte, que les océans sont au cœur de l’agenda de l’action de la COP 22, relevant que la protection des océans revêt une «importance vitale» dans les efforts de lutte contre le changement climatique.

La responsable marocaine a, en outre, fait remarquer que les pays ont tracé, lors de la COP 21 à Paris, les contours d’un «monde meilleur, un monde où notre lutte contre le changement climatique accélérera la mise en œuvre des objectifs de développement durable». Elle a indiqué, à cet égard, que les parties à l’Accord de Paris ont convenu, en vertu de l’article 4.1, de travailler ensemble et de concert pour protéger les océans et les écosystèmes côtiers et marins.

Pour honorer les «promesses» de l’Accord de Paris, les océans doivent être intégrées dans les Contributions intentionnelles déterminées au niveau national, a estimé Mme El Haïti, notant que cette démarche reflètera un engagement qui peut aider à lancer davantage d’initiatives de la part notamment du secteur privé, des opérateurs financiers et de tous les acteurs non étatiques. Elle a également souligné qu’en l’absence d’un cadre «fort» pour la protection des océans, l’Accord de Paris sera un «travail inachevé», ajoutant que ce cadre doit être «holistique» et exhaustif.

À Paris, le commissaire général de la COP 22, Abdeladim Lhafi, qui a pris part mercredi à l’inauguration de l’exposition «Cap sur la COP 22», sur les Quais de la Seine, s’est réjoui de l’excellente coordination et de la coopération fructueuse entre les présidences française et marocaine de la COP pour concrétiser l’Accord de Paris. Évoquant les préparatifs pour cet événement, il a souligné qu’ils se déroulaient dans de bonnes conditions et que le projet était en train de se mettre en place. «Nous sommes à moins de deux mois de cette échéance, tous les indices montrent que cette mobilisation universelle continue», a-t-il indiqué, se félicitant des signaux qui ont été portés ces dernières semaines, notamment au niveau des ratifications d’un certain nombre de grands pays émetteurs de gaz à effet de serre. «Nous espérons qu’avec la COP de Marrakech, nous pourrions livrer ce signal politique très fort pour montrer que le monde reste mobilisé pour cet objectif commun», a-t-il dit, soulignant que la COP 22 qui se tient en terre d’Afrique a une sensibilité particulière pour les pays du Sud, principalement en ce qui concerne les questions d’adaptation.

À Genève, l’agenda post-Paris en matière de changements climatiques et de droits humains a dominé les débats d’une conférence organisée en marge de la 33e session du Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU. Cet événement, auquel a pris part l’ambassadeur représentant permanent du Royaume Mohamed Aujjar, a été initié par les 33 pays signataires de l’Appel du «Geneva Pledge for Human Rights in Climate Action», lancé par la fondation Mary Robinson en vue de défendre une planète aux écosystèmes sécurisés permettant aux êtres humains de vivre dans la dignité. Les participants ont plaidé pour un dialogue global entre les représentants des parties signataires de cet appel et des experts afin de susciter une meilleure prise de conscience des aspects liés aux droits de l’Homme et à l’environnement.

À cette occasion, M. Aujjar a souligné les efforts colossaux déployés au Maroc pour la promotion de l’énergie verte, particulièrement en s’engageant pour que 52% de la capacité électrique installée soient issus des énergies renouvelables en 2030. Il a dans ce cadre rappelé que la Conférence mondiale sur le climat (COP 22) sera celle de la mise en œuvre des objectifs de la COP 21, mais aussi une conférence africaine qui doit tenir compte des préoccupations des pays du continent.
Source: lematin

A propos Houcine ABENKCER 974 Articles
Cofondateur et rédacteur en chef du journal électronique LeVert.ma

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