Paris, Bonn, Pékin, Le Cap, Dacca, Dubaï, Mexico, Tokyo, des villes indiennes et sud-américaines seront représentées au sommet mondial pour l’action climatique à San Francisco.
Le Sommet mondial pour l’action climatique, le premier du genre avec plus de 4.000 délégués, s’est ouvert avec la publication d’un rapport qui devrait en réjouir certains et en alarmer d’autres, sur la trajectoire des émissions de gaz à effet de serre aux Etats-Unis.
D’un côté, l’étude montre que le pays devrait tenir les deux tiers de l’objectif fixé par Barack Obama, et abandonné par Donald Trump après son arrivée au pouvoir début 2017, soit -17% d’émissions en 2025 par rapport à 2005, contre un objectif original d’au moins -26%. Le pays en est à -12% aujourd’hui.
L’autre façon de voir ce chiffre est que le pays manquera d’un tiers son objectif.
Par comparaison, la Chine émet aujourd’hui un peu moins de deux fois plus de gaz à effet de serre (GES) que les Etats-Unis, et devrait continuer à en rejeter de plus en plus jusque dans les années 2020, le pays s’étant engagé à un tournant avant 2030.
L’Union européenne s’était donné un objectif de réduction des GES plus ambitieux que les Etats-Unis, et a déjà accompli davantage. En prenant les mêmes années de référence que les Américains, les émissions européennes ont baissé de 21% à ce stade par rapport à 2005, et devraient atteindre -28% en 2025, selon le Climate Action Tracker. L’objectif européen original pour l’accord de Paris était de -40% de 1990 à 2030.
Le rassemblement commence alors que l’ouragan Florence menace la côte est du pays et après un été caniculaire en Europe, des événements météorologiques rares mais dont la fréquence devrait augmenter, selon les climatologues, en raison du dérèglement du climat.
Le monde continue à rejeter dans l’atmosphère beaucoup trop de gaz à effet de serre pour limiter à 2°C l’augmentation moyenne de la température du globe par rapport à la période préindustrielle, ce qui est l’objectif de l’accord de Paris.
La Terre est déjà plus chaude de 1°C environ et, à ce rythme, la hausse atteindra +3,2°C en 2100.
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